Pourquoi ai-je besoin d’une prothèse de hanche ?

La prothèse de hanche est le plus souvent proposée pour traiter une arthrose. L’arthrose se définit comme l’usure en miroir de tout ou partie du cartilage articulaire qui recouvre la tête fémorale et le cotyle. Pour la hanche, on parle alors de « coxarthrose ».

Comme pour le pneu de la roue d’une voiture, le cartilage s’use de façon lente, progressive et inexorable du fait :
Des sollicitations excessives (par analogie à la conduite sportive, roue voilée) ou surcharge… qui sont des facteurs extérieurs (mais sur lesquels on peut agir) peuvent accélérer l’usure. Il est clair qu’une fois usé, le temps de la greffe de cartilage (la rustine) n’est plus de mise : c’est le temps de la prothèse (mettre un pneu neuf, car chacun sait qu’on ne peut rouler longtemps sur la jante).

D’autres facteurs peuvent favoriser la survenue de l’arthrose : des facteurs génétiques qui restent encore mal compris à ce jour, des facteurs traumatiques (fractures articulaires, chirurgies), une prédisposition anatomique (conflit fémoro-acétabulaire, dysplasie de hanche), des séquelles de pathologies infantiles (ostéochondrite, épiphysiolyse) mais aussi certaines maladies inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante), ou non infectieuses (maladie du sang, ostéonécrose aseptique). La nécrose de hanche s’observe lorsque de la vascularisation de la tête fémorale est défectueuse.

Cette nécrose s’observe souvent dans un contexte traumatique après une fracture du col du fémur ou une luxation de la hanche, mais aussi du fait d’une consommation excessive d’alcool, de la prise prolongée de cortisone, de la pratique inadaptée de la plongée sous-marine ou encore de maladies métaboliques. Lorsqu’aucune cause n’est retrouvée, on parle d’ostéonécrose idiopathique. Quoiqu’il en soit, le défaut de vascularisation de la tête fémorale peut s’accompagner d’une nécrose, d’un affaissement osseux de la tête fémorale qui perd sa sphéricité et d’arthrose.