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Tout savoir sur
La colonne vertébrale
Pourquoi vous, patient ou futur opéré, vous devez vous informer ? Il s’agit de vous et de votre dos.
Vous êtes acteur de votre chirurgie
Vous serez le seul présent du début à la fin du parcours de soins, de A à Z et au-delà c’est vous qui devrez vivre avec. En d’autres termes, vous devez adhérer au projet, faire partie de l’équipe chirurgicale. Pour être à l’aise au sein de cette équipe, il est essentiel de vous informer, de vous donner les clefs pour communiquer au mieux avec les soignants.
L’arthrodèse va me bloquer le dos ?
Non, pas le dos ! Seulement la, ou les quelques vertèbres à l’origine de vos douleurs.
Afin de soulager les douleurs liées à la mobilité de segments usés, l’arthrodèse rachidienne bloque de façon définitive un certain nombre de vertèbres entre elles. Elle permet également de corriger une déformation ou un déséquilibre et peut être associé à un geste de libération des nerfs ou de la moelle épinière pour soulager les douleurs et déficits neurologiques (sciatique par exemple). La mise en place de matériel chirurgical peut se faire par voie postérieure à l’aide de vis introduites dans les vertèbres et reliées entre elles par des tiges et par voie antérieure à l’aide de cages inter-somatiques (c’est-à-dire entre les corps vertébraux) remplaçant les disques.
Comment se préparer à l’intervention ?
Vous êtes souvent étonné du délai entre la première consultation et la date de l’intervention mais sa préparation méticuleuse diminue le risque de la plupart des complications précoces ou tardives. Une intervention, au même titre qu’un concours, une compétition sportive, un évènement important, un long voyage, ça se prépare !
Et cela comprend le bilan de santé, une alimentation adéquate, une préparation physique (apprendre les transferts, des exercices respiratoires , mise ne place de la minerve, ou de la ceinture pelvienne….) psychologique et matérielle….
Les symptômes qui conduisent à l’arthrodèse
Le maître symptôme, c’est la douleur. Vous êtes le seul à ressentir cette douleur Si la douleur ne se mesure pas, il existe cependant des moyens de l’évaluer
Le risque neurologique
La survenue d’une paralysie complète liée à l’atteinte de la moelle épinière ou des nerfs est exceptionnelle. La pose des implants et la réduction de la déformation sont sécurisés par différents moyens de contrôle pendant l’intervention, mais le risque zéro n’existe pas et une complication est toujours possible.
La survenue post-opératoire d’une perte de sensibilité ou de force dans les bras ou dans les jambes, ou encore la perte du contrôle des sphincters et/ou de la sensibilité du périnée appelée le syndrome de la queue de cheval (incontinence) doivent faire rechercher en urgence une compression neurologique par des examens d’imagerie (scanner, IRM) et peuvent nécessiter une reprise chirurgicale immédiate. Les séquelles définitives neurologiques sont rares.
L’apparition d’une douleur de types sciatique ou cruralgie, de fourmillements ou de brûlures dans les membres est souvent traitée par des médicaments et ne nécessite pas toujours de réopérer.
Le dos oublié : mythe ou réalité ?
L’« oubli » de l’arthrodèse est l’objectif idéal mais ce n’est pas le « contrat » raisonnablement passé entre le patient et le chirurgien. Il dépend de multiples facteurs dont les besoins fonctionnels du patient, l’étendue du montage, la pathologie initiale, fonction musculaire… Pour « oublier », il faut un dos indolore permettant les mouvements usuels avec une bonne force.
Tout comme un implant dentaire après une phase d’adaptation qui prend quelques mois, il y a une phase de tolérance qui est le « vivre avec ».