La coiffe des rotateurs livre

Tout savoir sur

La coiffe des rotateurs

Pourquoi vous, patient ou futur opéré, vous devez vous informer ? Il s’agit de vous et de votre épaule.

Vous êtes acteur de votre chirurgie

Vous serez le seul présent du début à la fin du parcours de soins, de A à Z et au-delà c’est vous qui devrez vivre avec. En d’autres termes, vous devez adhérer au projet, faire partie de l’équipe chirurgicale. Pour être à l’aise au sein de cette équipe, il est essentiel de vous informer, de vous donner les clefs pour communiquer au mieux avec les soignants.

Une réparation de la coiffe des rotateurs, c’est quoi ?

La réparation de la coiffe consiste à amarrer les tendons à leur place sur l’os, pour qu’ils puissent cicatriser en bonne position.
On y associe la plupart du temps un geste sur le tendon du biceps : une ténotomie, qui consiste à couper le tendon du biceps ( son chef long celui qui passe dans l’articulation gleno-humérale). Le tendon est alors soit laisser libre (et il se rétracte), soit on peut fixer à l’os en modifiant son lieu d’attache : c’est la ténodèse. L’objectif de ce geste est de calmer les douleurs liées aux phénomènes inflammatoires dans l’épaule. Enfin, un geste de « rabottage » de l’acromion est souvent réalisé au cours de la chirurgie de réparation de coiffe, pour lever le conflit avec les tendons de la coiffe, c’est l’acromioplastie.

Pourquoi réparer la coiffe des rotateurs ?

Les muscles de la coiffe des rotateurs s’insèrent sur l’os par l’intermédiaire de tendons qui font le lien entre os et muscle.
Tout comme une corde qui peut se rompre avec le temps, les tendons peuvent se rompre ou se détacher de l’os : c’est la rupture de la coiffe.

Cette rupture peut concerner un ou plusieurs tendons, soit du fait d’une usure progressive liée à une sollicitation quotidienne, avec des mouvements répétitifs en particulier bras en l’air (rupture de coiffe par usure), soit au cours d’un traumatisme aigu (chute sur le bras, accident sportif… : rupture de coiffe traumatique).

Les ruptures de la coiffe chronique par usure font souvent suite à une période de douleurs en lien avec des phénomènes de tendinite, qui petit à petit vont conduire à une rupture du tendon comme une corde qui se casse à force de sollicitations. Ces ruptures sont souvent en lien avec des phénomènes d’hyper-sollicitation, d’origine sportive ou professionnelle.

Les ruptures dites aigues sont en lien avec un accident ou un traumatisme responsable d’un « arrachement » du tendon qui était bien inséré et sain. Celles-ci sont par définition d’apparition brutale, et mal supportées car on passe d’un « état normal » à un « état pathologique » de façon brutale.

Enfin, une rupture de coiffe traumatique peut survenir sur une épaule déjà usée, et être responsable d’une aggravation brutale de douleurs anciennes.

Quelles sont les conséquences d’une rupture de la coiffe des rotateurs sur mon épaule ?

La rupture de la coiffe des rotateurs est une pathologie très fréquente, en particulier après 60 ans. Des études nous apprennent que 20 à 30% des personnes âgées de plus de 60 ans ont une rupture de la coiffe !
Si certaines personnes vivent très bien avec une rupture de la coiffe des rotateurs, en particulier celles qui font peu d’activité physique sollicitant les épaules, d’autres peuvent être très impactées.

Des sollicitations excessives (par analogie à la conduite sportive, roue voilée) ou surcharge… qui sont des facteurs extérieurs (mais sur lesquels on peut agir) peuvent accélérer l’usure des tendons.

Une rupture de coiffe entraîne une perte de force et des douleurs souvent insomniantes. A long terme, il se crée un déséquilibre de l’environnement l’épaule qui conduit à une usure de l’articulation et du cartilage : c’est l’arthrose.

D’autres facteurs peuvent favoriser la survenue de l’arthrose : des facteurs génétiques qui restent encore mal compris à ce jour, des facteurs traumatiques (lésions sportives ou ligamentaires, fractures articulaires, chirurgies) mais aussi certaines maladies inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante), ou non infectieuses (maladie du sang, nécrose aseptique, dysfonctionnement métabolique comme la goutte, la chondrocalcinose).